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 A partir d'aujourd'hui, nous construisons notre futur l Privé

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MessageSujet: A partir d'aujourd'hui, nous construisons notre futur l Privé   A partir d'aujourd'hui, nous construisons notre futur l Privé EmptyDim 29 Avr - 22:32



Une rencontre décisive



- Aoutch ! Bordeeel de merde, CREVE ! Aboyais-je contre le livre qui venait de tomber de l'étagère sur ma tête. C'est que ça faisait plus mal que ça en avait l'air.

Je remassais le livre que je rangeais une seconde fois, en prenant soin de ne pas le balancer comme la première fois, histoire qu'il ne me revienne pas une nouvelle fois dans la tronche à moins qu'il veuille passer par la fenêtre. Non, il ne bougea plus. Je laissais échapper un soupire. J'avais encore un tas de choses à faire aujourd'hui comme donner ma recherche d'un ou d'une colocataire pour arrondir mes fins de mois à la mairie. Là, la maison était payée mais je ne voulais même pas imaginer si je devais encore payer un crédit ou un loyer. Le sexe m'importais peu tant que ce soit quelqu'un que je ne vois pas souvent, qui ne ramène pas pleins de potes et passe sa vie à faire des fêtes. En gros, j'aimerai limite pas le ou la croiser genre chacun fait sa vie on partage juste le même frigo. Ce que je ne supporterai vraiment pas, ce serait quelqu'un de bruyant. Il sera quand même chez moi, oh ! Et pour optimiser mes chances de trouver une personne qui me conviedrais, si j'puis dire, j'ai rédigé moi même ce que j'attendais.


« Je recherche un ou une colocataire, peu importe l'âge. Je vis dans une petite maison dans le village dans le quartier des pauvres. Je vous propose une chambre avec votre propre salle de bain. J'ai vingt ans et je vis seule pour le moment. J'occupe le métier de serveuse, je suis donc peu présente le soir. Si intéressé(e), merci de me contacter via la mairie qui vous fournira mes coordonnées.

Ps : Je n'accepte aucun animal, aucune fête sans m'avoir prévenue, aucun cris ou bruits agaçants, aucune casse, aucune drogue chez moi. »



Bon c'est vrai que ça pourrait effrayer certains mais c'était le but. Je voulais refroidir, pas des petits rigolos qui pensent me demonter toute la maison ou que ma maison va devenir leur planque pour consommer, vendre ... Je ne veux aucune histoire. Je devais maintenant me préparer avant de sortir car depuis ce matin je n'ai même encore eu le temps de m'habiller. Je me dirigeais vers la chambre où mes habits étaient déjà préparés. J'avais opté pour une tenue simple, c'est-à-dire une paire de jean slim très serré, des chaussures à talons noire, un pull gris clair au col en V en velour afin d'éviter de mettre une veste. Je descendis les marches deux par deux et me postais devant le miroir du rez-de-chaussée. J'avais toujours une seconde brosse à proximité que j'empoignais deux secondes plus tard pour me coiffer. J'avais naturellement les cheveux lisses avec du volume et ils ondulaient légèrement vers la pointe. Me maquiller ? Je n'en voyais pas l'utilité pour les quelques mètres que j'allais faire. Et sans me vanter, je trouve qu'il n'y a pas grande différence avec du maquillage car j'ai déjà de grands yeux. Bon, j'avais mis mes lentilles aux reflets mauves mais rien de plus.

Je pris la lettre sur la table de la cuisine, mon écharpe noire et franchit la porte pour aller au centre ville. Il y avait un sal vent, si j'avais su j'aurais mise une veste tout de même mais il était trop tard maintenant. Lorsque je marchais, je ne souriais jamais. Je me contentais de regarder le sol afin de n'attirer aucune attention. Je voulais faire vite et croiser personne. Pour arriver à la mairie, je décidais de passer par la maison close afin d'aller plus vite. Après tout, je ne craingnais pas grand chose. C'est des gens comme moi qui font des choses que je ne ferai pas. Quoi que, je pourrai aussi me faire payer .... Enfait ce qui me dérange ce n'est pas le fait de se faire payer contre du sexe mais de ne pas pouvoir choisir - c'est con mais c'est toujours moi qui décide qui je veux dans mon lit ou non. Or là, ils payent et ils obtiennent.

En marchant sur le trottoir, je relevais la tête pour traverser la route mais un vent violent vint frapper mon visage. Par réflexe, je posais ma main sur mon visage pour me protéger les yeux mais je laissais échaper mon bout de papier.

- Fais chier !!! Criais-je contre moi-même.

D'un naturel inexpressive, je devais avouer que je devais avoir l'air bien blasée. Je dus me rendre à l'évidence, je devais courir si je ne voulais pas réécrire la lettre. Bha oui entre courir maintenant ou rentrer, la réécrire puis retourner en ville, y a avait pas photo mon choix fut vite fait. Mais une personne fut plus rapide que moi et la ramassa délicatement. Je relentissais donc jusqu'à arriver à mon tour à son niveau. Je fixais ma nouvelle interlocutrice avec je n'avais franchement pas le temps de bavarder ni même l'envie, d'ailleurs, mais elle s'empara du papier et se mit à la lire. Elle ne se gênait vraiment pas mais j'avais décidé de ne pas accorder de l'importance à ce genre de détails. Après tout, je n'allais pas m'ennerver contre elle, je ne la connaissais pas et personne ne vaut la peine que je m'ennerve. Mon indifférence montre juste à quel point elle n'existe pas dans ma vie. Je tendis ma main, d'un ton neutre mais insistant.

- Merci mais tu peux me la rendre maintenant.

À vrai dire, le merci m'avait arraché la bouche mais je devais faire vite. C'est pas comme si je lui avais demandé de m'aider. Je la regardais rapidement de bas en haut, je voyais en elle un air de ressemblance avec moi mais je ne voulais pas m'attarder sur ce détail. Enfait, j'avais remarqué d'où elle sortait mais comme dit, un travail n'est qu'une manière de gagner sa vie. Et c'est pour cette raison que je la traitais comme tout les autres ; je m'enfichais, chacun sa vie, chacun sa merde.



Dernière édition par Nanami Kaetzu le Mar 1 Mai - 13:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: A partir d'aujourd'hui, nous construisons notre futur l Privé   A partir d'aujourd'hui, nous construisons notre futur l Privé EmptyLun 30 Avr - 21:35

La routine, comme d’habitude. Quelle phrase inutile et répétitive ! Qui veut dire la même chose en passant. L’habitude se traduit par la répétition. La routine, c’est un mot qui fait penser à « boucle », qui peut faire penser à « cycle », et donc à répétition. Or, la routine est un synonyme de la répétition, ainsi que l’habitude. Pourquoi dois-je chercher compliqué alors que je pourrais faire simple ?

Aucun autre mot, à part les synonymes des mots que j’ai cités, ne peuvent mieux refléter la journée que j’ai passée. Exactement comme d’habitude. Ennuyante, sans aucune nouveauté. Le réveil sonne, je me lève. Non, d’abord, je l’éteints, je me rendors ensuite, et je me lève qu’après m’être réveillée de nouveau. Ensuite douche, brossage de dents, puis petit déjeuné. Seule, bien entendu. Je ne voyais mon père que très peu ces temps-ci. Ça aurait presque été pareil qu’il soit mort. Un petit déjeuné morne et peu appétissant. Une tasse de café bon marché accompagnée d’une tartine de margarine au pain rancit. Un petit bonheur que je ne m’accorde que peu souvent, c’est de prendre du pain frais. N’est-ce pas la plus délicieuse chose qu’on ait pu inventer ?

Se rendre au travail. Travail comme n’importe lequel. Mise à part que personne ne fait attention aux prostituées dans la rue, et lorsqu’elles sont « à leur poste », il y a foule. Les gens sont cons. Ils croient peut-être qu’ils seront moins punis s’ils le font dans une maison close, plutôt que chez eux. Ils ont moins de risque de se faire prendre après tout, c’est normal. Personnellement, je préfère peut-être ce cas, même si les clients ignorent leurs employées, comme si elles leur étaient inconnues. Mais je ne suis pas la dernière à marquer le changement entre la moi et la moi au travail. Je ne peux le nier : je m’habille évidemment différemment quand je suis à la maison close que dans la rue. Evidemment, ce n’est pas quelque chose dont je suis fière, mais après tout, il y en a qui le font sans être payée, alors, pourquoi pas après tout. Et au moins, ça me permet de ramener un peu d’argent à l’appartement, où il n’y a plus que moi qui travaille.

« Eh ! Faites attention où vous allez ! »

Je me retournais pour découvrir un homme, richement vêtu. Je lui avais rentré dedans sans m’en rendre compte. Je fronçais les sourcils, tandis qu’il me regardait comme s’il pouvait me tuer d’un regard. Les gens sont fous dans ce pays, c’est pas possible. Quoi qu’il en soit, j’avais réussi ma mission personnelle : les gens ne me prêtaient pas attention dans la rue. J’étais plus ou moins invisible, ce qui me convenait parfaitement. Avant d’entrer en piste.


•••


Un vent frais s’engouffra dans l’entrée lorsque j’ouvris la porte. Je me réfugiais dans mon gilet en le remontant jusqu’à mon cou frêle pour ne pas attraper froid. Je n’aimais pas ce temps. Nuageux et frais, je trouve ça déprimant. Je préfère la pluie, ou le soleil. Mais j’ai quand même une préférence pour la pluie. J’adore regarder les gens se presser, leurs parapluie sous le bras pour ne pas recevoir une goute, s’énerver de ne pas trouver leur clé pour rentrer. Contrairement à la plupart des gens je pense, la pluie me rendait de bonne humeur, presque joyeuse. Sentir le liquide rouler sur ma peau, rafraichir l’air ambiante, et surtout, cette odeur de goudron mouillé qui m’emplit les narines à chaque inspiration.

La porte claqua derrière moi, tandis que je m’engageais dans la rue presque déserte. Je ne prêtais pas vraiment attention à ce qui m’entourait ; je pensais à la pluie, à la douce caresse du soleil, et la beauté des arcs-en-ciel, que l’on a parfois la chance d’apercevoir, dit-on. Ce fut alors qu’une étrange chose blanche passa devant mes yeux, me faisant presque sursauter, si je n’avais pas l’habitude qu’on m’émerge violemment de mes rêveries. Une petite feuille blanche voltigeait au gré du vent, pour seule destination là où le vent l’emportera. Ce n’était qu’une simple feuille de papier, et pourtant. Elle pouvait m’emmener voyager dans de bien belles pensées. Un oiseau, libre, volant comme il lui plairait. Un avion en papier qu’un enfant aurait pu lancer. Sauf qu’il n’y avait ni trace d’enfant par ici, et le bout de papier ne ressemblait pas du tout à un pliage. Je ramassai le petit bout de papier, et c’est alors que je vis des taches, qui ressemblaient fort à une écriture. Une fort belle écriture, je dois l’avouer. Je lus alors, trahie par ma curiosité.

« Je recherche un ou une colocataire, peu importe l'âge. Je vis dans une petite maison dans le village dans le quartier des pauvres. Je vous propose une chambre avec votre propre salle de bain. J'ai vingt ans et je vis seule pour le moment. J'occupe le métier de serveuse, je suis donc peu présente le soir. Si intéressé(e), merci de me contacter via la mairie qui vous fournira mes coordonnées.

Ps : Je n'accepte aucun animal, aucune fête sans m'avoir prévenue, aucun cris ou bruits agaçants, aucune casse, aucune drogue chez moi. »

Je regardais autour de moi, cherchant qui avait perdu cette feuille. C’était une jeune fille, qui se dirigeait visiblement vers moi, et qui semblait vouloir récupérer sa feuille. Je la fixais un instant, réfléchissant à ce que j’allais faire. C’était peut-être trop impulsif, j’aurais peut-être du y réfléchir avant, et je finirais surement par le regretter, comme tout ce que j’entreprenais. Mais après tout, s’il n’y avait pas de piment dans une vie, elle ne valait pas la peine d’être vécue. C’est donc pour cela que, à sa demande, je lui rendis son papier, et, marquant une pause, j’ajoutais :

« De rien. Dis, si tu cherches quelqu’un comme coloc’, je pourrais être intéressée. »

Je ne savais trop quoi ajouter. Le blablatage n’est pas vraiment mon truc, surtout face à des inconnus. Et là, ça faisait très : « dis, si t’as un endroit à coucher, j’veux bien habiter avec toi ». Mais bon, il fallait bien que je me lance après tout, alors c’était fait. Je la détaillais de la tête aux pieds, fronçant les sourcils, comme à mon habitude. Il me semblait voir en cette fille quelque chose de familier.

« On ne se serait pas déjà vues quelque part ? »
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MessageSujet: Re: A partir d'aujourd'hui, nous construisons notre futur l Privé   A partir d'aujourd'hui, nous construisons notre futur l Privé EmptyLun 7 Mai - 21:32



L'avenir nous révélera l'ampleur de nos choix


Elle était sérieuse là ? Je la fixais un court instant, un peu surprise de la tournure de la situation. Elle ne savait rien de moi, ou presque, juste ce qu'elle venait de lire. Est-ce que ces quelques lignes lui suffisaient pour me faire confiance ? Apparemment. Mais je me contentais d'arquer un sourcil, surement dû à l'étonnement. Ça avait l'air si facile pour elle mais je suppose que tout est mieux qu'une maison close. Après tout, si elle vit là-bas, ils doivent profiter du fait qu'elle soit tout le temps là pour lui refiler tout le boulot tardif. Enfin je n'en savais rien mais je dois bien avouer que ma réflexion était bien inutile étant donné que je m’en foutais royalement de sa raison et de ses problèmes.

Manquait plus que ça, est-ce que l'on s'est déjà croisées ? Impossible. Je retiens très facilement les visages qui me marquent, comme le sien, ressemblant énormément au mien. Et si je crois mes souvenirs, je n'ai encore rencontré personne ayant la même gueule que moi. J'haussais les épaules pour marquer mon indifférence. Ce n'était pas le plus important pour le moment. Allais-je accepter ou refuser sa proposition ? En parlant de proposition, n'y avait-il pas assez de mecs célibataires pour pouvoir vivre avec l'un deux ...

J'hésitais un petit moment mais j'étais d'humeur assez taquine. Qui ne le serait pas à ma place ? Personne. J'avais le choix et j'avais bien envi de tester un peu ses réactions. D'un ton moqueur, j'articulais :

- Tu demandes ça souvent aux gens ?

Je lâchais un sourire en coin. Je n'avais aucune raison de m'opposer à cette nouvelle colocataire car vu son boulot, elle risquait d'être encore moins présente que moi dans la maison. Et rien que pour ça, j'étais soulagée. Et puis elle n'avait pas l'air bruyante et elle ne va tout de même pas me ramener un mec tous les soirs, les voyant assez de fois par jours. C'était parfait. Elle ne souriait pas beaucoup. Je me rendis compte que je ne savais même pas son nom ... Peu importe, ce ne sont que des détails insignifiants.

Elle devait surement me prendre pour une grosse connasse désormais avec mes réflexions mais c'était tout moi ça. Je traitais tout le monde de la même façon, c'est-à-dire, sans importance. Je ne veux pas m'approcher émotionnelle ment des autres, à moins que ce soit pour obtenir ce que je veux alors il y ait de grande chance qu'elle me voit comme une fille sans coeur voir hautaine. Mais n'est-ce pas ce que je veux ? La tenir écarter de ma vie ... Si, c'est exactement ça mais il me faut une colocataire alors si cela doit être un ou une inconnu(e) autant que ce soit elle, c'est-à-dire, une jeune femme comme moi, indifférente et pourtant qui a besoin des autres pour survivre.

Je m'approchais d'elle, froissant le bout de papier entre mes miens. Je n'avais plus à chercher et je gagnais un temps fou car je n'avais plus besoin de prendre rendez-vous avec plusieurs personnes, à les écouter raconter leur vie, leur job, leurs hobbys pour savoir s'ils me conviennent ou non. J'étais à quelques centimètres de son visage. Je l'analysais de plus près. Elle ne broncha pas. Rien à redire, une belle petite bouille à croquer bien que sa mèche cache la moitié de son visage. Je reculais à nouveau, sans un mot. Le test était fini. Elle venait de passer l'épreuve haut la main. D'un côté, c'était facile, je n'attendais rien de sa part.

- Ok, ça me va. Je m'appelle Nanami Kaetzu, enchantée.

Je tandis instantanément ma main. Je ne lui avais pas demandé son avis mais pouvait-elle réellement refuser ? Je lui donnais l'occasion d'avoir un endroit tranquille, plus tranquille que moi tu meurs, pour se reposer. Elle aura sa salle de bain perso donnant sur sa chambre. Un peu de jardin. Que demander de plus ?
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MessageSujet: Re: A partir d'aujourd'hui, nous construisons notre futur l Privé   A partir d'aujourd'hui, nous construisons notre futur l Privé EmptySam 12 Mai - 14:55

Un petit sourire se dessina lentement sur mes lèvres, et je rajustais mon sac sur mon épaule. Si j’avais demandé une fois, je ne l’aurais pas demandé une deuxième. Après tout, ce n’était pas comme si je mettais le bordel comme une tornade partout où je passais. J’étais assez ordonnée en général, même si on peut penser le contraire, et très calme. Voir peut-être trop, mais ça c’est un autre problème.

« Herm… Eh bien vois-tu… J’ai envie de te dire oui. A chaque fois, on finissait par me virer à cause de mes activités nocturnes. »

Moi aussi, j’avais envie de la tester. Savoir si mon métier ne la dérangeait pas. Après tout, c’était la base. Il fallait qu’elle soit d’accord avec ce que je faisais, sinon je risquais vraiment de me faire virer. Et si je m’habituais à la vie en colocation et que je devais retourner vivre avec mon père… Il y aurait un gros changement. Au pire des cas, je pourrais loger à la maison close, mais ce n’est pas comme si je me sentais chez moi là-bas. Je ne m’imaginais pas bosser et dormir là-dedans, il me fallait quand même un minimum de vie privée.

Je commençais à bien l’aimer, cette fille. Elle n’était pas comme les plupart des filles que j’avais croisées, parlant sans cesse et pour rien dire. Elle ne semblait pas non plus s’attacher trop vite aux gens, ce qui me paraissait d’une maturité incontestable. Enfin, elle n’avait pas encore fait de commentaire ni sur mon physique particulier, ni du lieu où je venais de sortir. Chacun sa merde, chacun ses petits problèmes. De mon côté, je ne voulais pas savoir grand-chose sur elle, du moins pour l’instant. Il me semblait déjà que la petite chose appelée curiosité pointait le bout de son nez. Je me voyais bientôt lui poser des questions inutiles, et n’ayant aucune utilité pour moi. Je me retins tout de même, trouvant inutile de commencer maintenant. De toute façon, j’étais fatiguée.

Je la regardais qui m’observait tel un vautour qui regardait si la chose en face de lui était bien morte et qu’il pouvait commencer à la dévorer. Mais j’avais l’habitude, et c’était bien normal, à force. Dans la rue, on me fixait, me trouvait étrange avec mon bandeau sur l’œil quand mes cheveux ne le cachaient pas. Je ne fis rien, la laissant m’examiner comme elle le souhaitait. De toute manière, je n’étais pas pressée, alors autant ce qu’elle voulait que je fasse.

Nanami était enchantée de me connaître, hein ? Je ne pus retenir un rictus. Cela sonnait trop faux, et je ne comprenais pas cette histoire d’être enchanté de rencontrer quelqu’un alors qu’on ne le connaissait pas encore. A quoi ça rimait ? Si ça se trouve, quelques secondes après avoir fait connaissance, les deux personnes se crêperaient le chignon pour pas grand-chose, alors où est donc leur « enchanté » ? Même lorsqu’ils ne le voulaient pas, les gens étaient faux. On vivait dans un monde de mensonge permanent, il fallait d’y faire.

« Louka Bernett. »

Je lui pris tout de même la main, essayant de ne pas paraître trop rétissante dans ce simple geste. Je restais ensuite devant elle, sans bouger vraiment, me demandant ce qu’il fallait que je fasse. La suivre partout jusqu’à ce qu’elle décide de me montrer la maison, ou lui demander tout simplement l’adresse, la clé, et partir chez moi chercher mes maigres affaires ? Je n’en avais aucune idée.

« Hum… Tu préfères qu’on se rejoigne plus tard quelque part, ou que tu me conduise directement, ou qu’on aille faire je ne sais quoi ?... »

Autant que ce soit elle qui décide, ça, ce n’était vraiment pas mon truc de jouer les chefs de groupe, quand on était plus qu’une seule personne, c’est-à-dire moi-même.
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