Physique
Maii, jeune fille aux cheveux de feu. Ses longs cheveux d’un roux oranges ondulent au gré de ces émotions, rarement attachés, toujours libre. Ils encadrent majestueusement ce petit minois ovale. L’adolescente n’a pas un physique qui la rajeunie, elle est munie de quelques formes, mais rien de très exagéré ou généreux, simplement la moyenne. En fait, Maii se confond avec les autres, à la seule différence de ses cheveux, témoins de son tourment intérieur. Ses grands yeux bleus en disent très longs. Malgré le silence de Maii, ils trahissent contre son gré ses émotions les plus profondes, les plus intimes, à ceux qui savent bien regarder. Cela l’oblige souvent à baisser la tête lorsqu’elle éprouve des sentiments intenses, de peu d’être dévoilée. Ils sont mis en valeur grâce à ses arcades sourcilières, légèrement prononcées. Ses petites pommettes parsemées de taches de rousseur rappellent les premiers flocons de neige en hiver, du moins ce qu’était l’hiver, autrefois. Son petit nez, légèrement retroussée fait assurément son charme, il donne envie d’y déposer un léger baiser comme l’effleurement d’un coup de vent. Les lèvres de Maii sont discrètes, comme elle d’ailleurs et sa voix qui se fait rare. Ce petit visage se termine par un menton finissant le tout gracieusement.
Pour ce qui est de sa grandeur et son poids, elle n’est pas très grande et plutôt svelte. Peu musclée et peu imposante, elle semble vulnérable, mais ne les autant que l’adolescente le laisse paraître, elle est forte, à l’intérieur. Normalement, elle est vêtue confortablement et sans snobisme. Maii Carter ne se prend pas pour une autre, jeans, pull et souliers, simplement elle. Ce n’est pas non plus l’emblème de la féminité et de la sensualité, mais elle sait se mettre en valeur. La beauté naturelle de l’adolescente fait beaucoup pour cette part.
Caractère
Maii Carter est une jeune femme un peu compliquée. Elle n’aime pas la solitude, mais elle si elle s’isole. Celle-ci est réservée, timide et discrète. Il est rare qu’on va la voir clamée son opinion haut et fort. Elle va plutôt se contenter de l’écrire dans son carnet, son intimité, seule elle y a accès. L’adolescente est plutôt mature pour son âge, cela est peut-être dut au fait qu’elle trouve immature les gens de son âge et que pour rien au monde elle ne voudrait leur ressembler. Sinon, la jeune femme est très curieuse et susceptible. Lorsque quelqu’un se moque d’elle, elle le prend énormément à cœur, ce qui fâche un peu ses proches qui doivent mesurer la portée de leurs paroles. Aussi, l’adolescente ne s’attache peu aux autres, et c’est parfois un processus très long, mais lorsqu’elle le fait, c’est pour toujours. Elle est un peu malicieuse et elle aime taquinée les gens qu’elle aime. Même qu’elle est plutôt rigolote en présence de ceux qui la rendent à l’aise. Ce qu’elle est avant tout, c’est une aidante naturelle, malgré sa timidité, elle ne peut supporter la douleur des autres, autant psychologique que physique. C’est parfois un problème important puisqu’elle va tout mettre de l’avant pour les autres avant de le faire pour soi. Sinon, elle est replié sur elle-même, elle n’affiche que très peu ses sentiments. Elle se dit aussi être indépendant, mais au fond, elle n’attend que la personne qui va être disponible pour l’accueillir dans son cœur, peu importe la raison. Quelqu’un pour remplacer sa sœur, peut-être? Une moitié peut-être, son âme-sœur, un amour, son amour, son Luke? Elle n’en sait rien au bout du compte…
Histoire
Maii Carter, a toujours résidé dans le dôme. Cependant, lorsqu’elle était enfant, Maii se souvient vaguement d’une présence maternelle, comme une mère. Une mère qu’elle n’a jamais connue étant consciente, étant trop jeune, simplement. Sa grande sœur, de 5 ans plus vielle qu’elle lui en parle parfois. C’était une femme emplie de bonté, de vie et d’espoir. Lorsque le projet Genesis est entré, l'arrière grand-mère et la grand-mère de Maii ont lutté, manifesté, se sont exprimées contre ce projet. Du moins, d'Après ce que raconte sa sœur. Pour ce qui est de sa mère, une nuit, elle s’absenta. Elle voulait tenter quelque chose que Maii et Leah ne surent jamais. Leur mère s’en était assurée, la seule chose qu’elles remarquèrent était le manque de la douce caresse du bout des doigts sur leurs douces joues, le matin venu.
Lorsque le projet Genesis entra et fut acceptée, ces deux ancêtres furent envoyés dans le dôme. Leur effort avait été vains, mais depuis, la lignée de Maii semble être révoltée, sans qu'elle ne le sache, comme prédestinées à se rebeller... Peut-être n'est-ce qu’une impression qui se trame derrière son dos. Leah lui en parle parfois, mais toujours vaguement. Maii est très reconnaissante envers celle-ci, elle l’a traitée comme sa fille, sa sœur et sa meilleure amie depuis si longtemps. À présent, l’adolescente sait que tout ce que sa sœur lui cache est pour son bien.
Les années passèrent dans une famille d’accueil qui ne marqua aucunement Maii. C’était comme si elle regardait quelqu’un d’autre vivre à sa place. Les membres de la famille Cohen étaient absents, froids et distants. L’adolescent sait cependant qu’elle doit être reconnaissante de l’éducation qu’ils leur ont fournie, à elle et Leah.
Jusqu’au jour où Leah devint majeur et décida de déménager dans un petit appartement, un peu miteux, mais potable. Sa sœur continua de s’occuper et de prendre soin de Maii comme elle l’avait toujours fait et comme elle le fera toujours, aussi longtemps qu’elle vivra. Cette personne est la raison de vivre de la jeune fille, en fait, elles sont leur raison de vivre.
Lorsque l’adolescente arriva sur ces quatorze ans, Leah en avait à ce moment 19. Maii avait remarqué sa tendance à s’absenter souvent, à reporter des conversations entre filles, bref, elle devenait distante. Cette période de la vie de la jeune fille fut plus difficile, elle se sentait seule, elle n’avait jamais connu la solitude, car toujours entourée de bras protecteur, Maii avait été choyée. Un beau jour, Maii comment à s’imaginer où sa sœur allait, ce qu’elle faisait. C’est à ce moment que l’adolescente commença à avoir des rêves. Lorsqu’elle avait du temps libre, elle ouvrait son petit journal à la couverture beige décoré de fleurs peinturées violentes, puis écrivait ses rêves. Elle décrivait des moments paisibles hors du dôme. Des moments sans la pression et le stress du travail, de l’école et des amies. Oui, ces amies qu’elle ne considérait que superflues, pas dans le sens cruel de la chose. Plutôt comme si personne ne pouvait remplacer sa sœur et que le temps passé avec ces amies étaient ennuyeux. Elle n’aimait pas ces sorties au magasinage ou bien aux arcades. Maii trouvait ces filles et ces garçons immatures. Ce qui explique le fait que Maii a toujours été célibataire, toujours.
Bref, lorsque la jeune fille âgée de 15 ans se décida à demandé à sa sœur ce qui lui était arrivée, elle hésita puis déboula toute l’histoire d’un coup, regrettant aussitôt. En fait, c’est que Leah, lorsqu’elles déménagèrent, fit la rencontre d’un résistant. Un vrai de vrai, oui. Au début, Leah était réticente et ne savait pas comment réagir à tout ça. Le résistante se cachait dans le dôme, partant et revenant sans arrêt. Celui-ci, nommé Luke, commença à parler de l’extérieur, le monde au-delà du dôme, comment tout ce que Leah avait imaginé et entendu de notre mère et grand-mère avait une part de vérité. L’inévitable arriva, sa sœur tomba en amour avec ce jeune homme du même âge qu’elle ,à quelques années près. Ainsi, elle commença à rêver du monde extérieur et se rapprocha de cette source de rêve et d’espoir. Leah regretta d’avoir parlé de longues heures de Luke à Maii, puisque lorsqu’elle finit son récit, une leur dans les yeux de Maii, que seule elle aurait pu détecter, démontrait la flamme de d’espoir et de curiosité, de désir même, que lui avait inculqué sa sœur. Leah n’aurait pas dû, elle savait les risques que cela allait entraîner. Même si Maii est une fille timide, il n’allait pas sans dire qu’elle était déterminée. Sa sœur, tout de suite après, lui fit promettre qu’elle ne tenterait pas de sortir du dôme un jour où même d’y penser. Maii secoua négativement la tête, revenant à la réalité, comprenant ainsi le mal de penser à ceci. C’était un crime de penser vouloir sortir d’ici. Comment sa sœur pouvait-elle être égoïste au point de penser sortir, elle-même du dôme?
C’est à ce moment que Maii réalisa qu’elle en voulait à sa grande sœur. Elle avait le rêve, l’espoir et l’amour, tandis qu’elle avait la solitude, l’ennuie et le manque. Malgré tout, sa sœur continua de lui raconter les échanges qu'elle avait avec Luke, ce qui permit au moins, au deux sœurs de se rapprocher à nouveau.
Un jour très sombre, Leah vint voir Maii dans son sommeil, l’embrassa sur la joue, lui laissa une longue lettre ainsi que petit bracelet où il était gravé, K.C., les initiales de leur père, soit Kein Carter. Lorsque l’adolescente se réveilla, un nœud se noua dans son estomac. Malgré tout, elle retint ses sanglots de douleur et de frustration. Comment Leah avait-elle pu partit avec Luke sans elle? C’était inimaginable!
Maii continua de vieillir jusqu’à l’âge de 17 ans. Depuis ce temps, son calepin d’écriture est rempli de rêves d’évasion, d’Espoir même si le simple fait d’écrire ces lignes la tordait de culpabilité. Il ne faut pas penser ainsi, ne pas penser vouloir sortir, ne même pas avoir une effluve de pensé! L’adolescente se souvenait de la promesse qu’elle avait fait à sa sœur, elle ne sortirait pas d’ici, même si elle le voulait ardemment, et égoïstement. La jeune femme allait se raccrocher fermement à la seule chose qui la rattachait à sa sœur. Une promesse, une lettre et le bracelet de leur père. Leur père qui les avait quitté dès la naissance de Maii. Endoctrinée, Maii tenta de conserver ses pensées d’allégeance envers ce monde morne qui est le dôme. Maii, lueur d’espoir interdite…
Espoir
Il y bien longtemps que Maii arrêté de penser à son futur. Un futur horrible, désespérant ou positif et honorable? Elle n’en sait rien, elle en a marre. Marre de s’imaginer comment différente serait sa vie ennuyeuse et grise comme le triste minois de ces gens qu’elle croise tous les jours. Elle n’a pas envie de terminer ainsi. Pourquoi terminer ainsi, à quoi bon? À quoi bon travailler toute sa vie pour des gens qui n’ont même pas connaissance de ta présence, si ce n’est qu’un nombre, un nombre augmentant à chaque nouvelle personne ayant tout nouvellement 18 ans. Sommes-nous devenus comme des animaux, du bétail? Au fait, du bétail, ça existe encore? À l’extérieur probablement, pas ici, non, jamais.
Lorsque Maii réfléchit à elle dans dix ans, il y a toujours ce petit sentiment de nostalgie et de nausée qui l’envahie. C’est la peur du futur ou plutôt, de l’inconnu du futur. Autrefois, sa sœur la guida, lui montrait la bonne voie à suivre, celle de l’enfant endoctrinée et modèle. La jeune fille parfaite selon le gouvernement. Aujourd’hui sa sœur n’est plus là pour rabrouer ses pensées révolutionnaires. Plus là pour effacer les peur de Maii, d’un souffle chaud et emplie d’amour, seulement.
Maii, dans dix ans, Maii aura 27 ans. Elle sera vieille à ce moment. L’adolescent qui a présentement 17 ans sera probablement une ouvrière de ce système médiocre, au service du gouvernement. Elle aura un emploi honorable, mais tout juste payant. Maii aura de quoi vivre, de quoi subsister et toute sa vie, le gouvernement rira de cette personne qui se défoncera, corps et âme afin d’améliorer quelque peu cette vie misérable. Peut-être cette femme sera-t-elle respectée pour son emploi, même. Qui sait? Madame Carter trouvera probablement un homme à qui donné sa main, mais l’aimera-t-elle vraiment, le méritera-t-elle vraiment? Non, probablement que non, puisque toute sa vie elle pensera à ce monde si différent et si attrayant, l’extérieur. Elle devrait avoir peur de cet inconnu, comme du futur, mais non, pas cet inconnu-là. Maii s’y est tellement toujours imaginé, y a toujours rêvé, que ce n’est même plus inconnu et apeurant. Pourtant cela devrait être ainsi. Maii Carter sera une matricule, un chiffre de plus, grouillant dans les innombrables rues du dôme. Elle mènera une vie satisfaisante pour le gouvernement, sans embûches, elle ne leur mettra aucun battons dans les roues. De toute façon, comme si elle simple femme du dôme pourrait avoir une influence pour qui que ce soit… Vivre une vie normale, dans des conditions normales et avec des gens normaux. Une vie normale, oui. Une vie dans le dôme.