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 |  Sujet: Rita Shannon - Faith in humanity = lost. Jeu 19 Avr - 22:04 | |
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Nom prénom : Shannon Rita Surnom : Shan, Ree, Play-Girl, Belle Amie. Sexe : Féminin Age : Tout juste 18 ans. Emploie : Serveuse, pick-pocket à temps perdu, et prostituée en cas d'urgence. Situation : Précaire. Orientation Sexuelle : Bisexuelle. Groupe : Résistance. Code : R55G05 Particularité : - Possède un rat de compagnie, auquel elle n'a pas donné de nom. Elle l'appelle juste Rat.
- Code barre tatoué sur la nuque, pour matérialisée le fait qu'à cause du projet Génésis, elle se sent manipulée par les autorités comme un objet.
Phobie : Les autorités, et le fait de se retrouver seule dans une épreuve. Elle possède aussi l'étrange phobie qu'est la peur d'elle-même. Aime : Disons qu'elle n'aime pas grand chose en particulier, sauf la solidarité entre un groupe de personne uni, son rat, et son entourage en général. Pour s'échapper de la vie quotidienne, elle écrit aussi beaucoup, de lettres ou de nouvelles, et prend plaisir à écouter de la musique. N'aime pas :Rita a horreur plus que tout de se sentir contrôlée et manipulée. Elle déteste vivre dans la pauvreté, et dans un monde qu'elle catégorie comme détruit, et les personnes qui agissent comme si ce n'était pas grave, ou que ça ne dérange pas. |   rédit :Age : 15. Pays : France. Double compte : Nein. Avatar : Ariel (La petite Sirène) Connexion /10 : Euw... Ça dépend. Je dirai 5/10. Parce que même si je peux être très présente durant le week-end et le soir, reste que j'ai beaucoup de travail à fournir en cours, et que certains week-end, je vaguerait à d'autres occupations que les fow's. :D Comment avez-vous connu le forum : Heinhein. Elle se reconnaitra, la coquine. Commentaire : C'est la première fois que je suis sur une forum SF. :D | Histoire - Dès notre naissance nous sommes traités comme des objets en usine. Nous sommes contrôlés, rangés, programmés, manipulés par les autorités, grandissant dans un monde meurtri et corrompu, dont certains ont l’illusion d’un monde idéal. Les supérieurs font tout pour nous inculquer dès le plus jeune âge que notre époque est grandiose et que pour une vie parfaite il faut suivre à la lettre les ordres donnés. Quand on pense le contraire, nous sommes des imposteurs.
Ça me dégoûte de savoir que je suis née au même endroit que tout le monde. Ça me dégoûte de savoir que j’ai grandi avec des personnes qui ne se rendent pas compte de la tragédie que l’on doit subir les uns après les autres. J’ai l’impression de vivre avec des machines. Alors que techniquement, nous sommes tous humains, avec un cœur et une conscience. Ce n’est pas possible que des choses pareilles aient pu disparaître avec le temps? Ce serait une grave régression.
Je suis contente, et même fière d’avoir grandi en tant qu’imposteur. Grâce à mes parents, j’ai appris dès que j’ai su parler que ce que le gouvernement faisait, c’était mal. Alors j’ai toujours pensé comme une Résistante. J’ai toujours vécu avec eux, j’ai toujours approuvé notre idéologie. Du haut de mes cinq ans je savais que, lorsque j’en aurais l’âge, je me battrais pour notre liberté, et sortir de ce trou à rat. Comme le faisaient mes parents.
Je ne sais pas ce qu’ils sont devenus, d’ailleurs. Je devais avoir onze ans lorsqu’ils se sont fait prendre par les militaires. Je ne sais pas s’ils sont encore vivants, ou s’ils se font exécuter, ou s’ils sont morts de maladie, ou s’ils se cachent... Étonnamment, je n’ai jamais été trop déroutée par leur disparition. Des amis à eux se sont toujours occupés de moi, alors je passais de famille en famille résistante, et je m’y suis fait. Après, quand j’ai été assez vieille, j’ai décidé de prendre avec quelques-uns de mes amis proches d’enfance une petite colocation miteuse. On y vivait à cinq ou six, voir sept. Ça dépendait des moments. J’y suis toujours restée, mais les autres venaient et partaient. On commençait déjà à faire quelques mouvements de résistance pas trop dangereux, étant ados.
La plupart, je les connaissais depuis l'enfance. De très bons amis. Dans notre groupe, il y a toujours eu plus de mecs que de meufs. On doit être trois filles pour 8 garçons. Mon meilleur ami était avec moi en coloc'. Il s'appelle Jason, un beau black, à qui j'ai toujours attribué ma plus totale confiance. C'est bien l'un des seuls. Même si je crois en les autres, je ne me confie pas à eux autant qu'à lui.
On avait pas vraiment le sou, alors quand on ne travaillait pas, on allait dans les rues voler un peu d’argent directement dans la poche des gens, on se dispersait un peu, et de temps en temps, on réussissait à trouver des sommes raisonnables. Moi, j’ai commencé à travailler en tant que serveuse dans un bar à mes seize ans. Le patron était un porc, qui s’en mettait plein les poches et qui faisait sûrement du commerce un peu moins légal, mais il payait plus les jeunes filles en tant que serveuses, sachant que les clients étaient plus intéressés par ça que par la boisson. C’est un boulot plutôt nul, mais je n’ai que ça. Je n’ai pas fait d’études, alors je ne peux pas trouver de travail si facilement que ça. D’ailleurs, les mois les plus durs, je suis obligée de courir un peu les rues le soir, avec une ou deux amies, pour vendre nos corps. Ça aussi, c’était plutôt nul, mais on fait n’importe quoi pour un peu de fric, maintenant.
Après, étant plus vieille, je peux beaucoup plus participer aux mouvements résistants, et j’attends tout simplement avec impatience le jour où l’on me donnera ma première mission officielle.
| Physique - Je me décrirai comme une fille qui a tout de banal, sauf mes cheveux flamboyants. C’est vraiment la seule chose qui me démarque par rapport à la foule. Pas trop mal foutue, avec cependant quelques défauts qui ne se remarquent pas tant que ça.
Par exemple, je suis plutôt du genre très mince, et sans formes. Comme notre nourriture est sévèrement rationnée, chez nous, où c’est la dèche, je ne mange pas beaucoup. De toute façon, je n’ai pas beaucoup d’appétit. Alors, étant maigre et petite, j’ai une apparence frêle et chétive. Pourtant, j’ai des hanches larges, pour des jambes fines et une poitrine complètement plate. Exact. J’ai deux espèces de bosses à la place des seins. Ce qui reste un de mes majeurs complexes. Je ne suis pas bien forte, mais assez vive, et j’ai appris à courir vite. Pourtant, je n’ai jamais eu beaucoup de muscles non plus.
Mon visage est tout fin, ovale, et je ne sais pas si je le décrirai poupon ou féminin. Le fait qu’il soit assez long et fin enlève de l’enfance à mon visage, mais mes joues rosées et mes grands yeux bleus me donnent un air de petite fille. J’ai les pommettes hautes, et ayant la peau sensible, mes joues rosissent souvent à la lumière ou au froid. Mon teint est relativement pâle, et je ne bronze jamais. Je passe directement du stade cadavre à écrevisse, en été. Mes lèvres sont à la fois fines et légèrement pulpeuses, naturellement rosées. Comme je vous ai dit, mes yeux sont grands, mais le fait que le bleu qui les colore soit foncé et profond, ils ne donnent pas l’impression d’être globuleux. J’ai un petit nez, fin et un peu en trompette au bout.
Niveau tignasse, c’est du rouge flamboyant. Ne me demandez pas de qui j’ai tenu ça, aucun de mes parents n’étaient roux. Ça a dû sauter une génération, ou quelque chose comme ça. En plus, ils sont assez longs, très épais et volumineux, et tout le temps désordonnés, parce que j’ai la flemme de les arranger. Je ne les coiffe qu’une fois par jour, c’est tout. J’ai aussi une immense mèche, que j’avais aussi déjà avant, mais plus petite. J’ai tellement la flemme d’aller chez le coiffeur que je l’ai laissée pousser, et que du coup, elle me tombe tout le temps devant les yeux.
Par rapport au style vestimentaire, je me fiche assez de comment je me fringue. Je ne fais pas d’efforts pour être très féminine, sans être un complet garçon manqué. Quoi que, souvent, mes vêtements sont tous trop grands, vu que je ne fais que de la récupération. Alors je porte beaucoup de shorts et de jeans moulants et troués, et par-dessus, des T-shirts et des sweats toujours larges. Mais je ne m’en plains pas, puisque c’est confortable. Je n’ai qu’une seule paire de chaussure, pour l’instant, et ce sont des rangers. Hyper résistantes, confortables, et auxquelles je me suis beaucoup attaché.
Après, pour les détails, je possède un code barre tatoué sur mon cou. Il me semble que le tatouer a pris comme modèle un code barre de boîte de conserve de sauce tomate. Pas très glorieux, je sais, mais ça représente bien mon état d’esprit: nous sommes tous de vulgaires boîtes de conserve vides.
Et j’aime aussi beaucoup porter des mitaines en cuir, et des vestes en cuir quand j’en trouve pas trop cher. Ça me donne un look de motarde, j’aime bien.
| Caractère - Caractère? Quel caractère?
Mon entourage dit que j’ai un caractère de cochon. Moi, j’admets que je n’en ai pas. Ou que je fais tout pour ne pas en avoir.
Disons qu’en communauté, je suis l’observatrice. J’écoute plus qu’autre chose. Je ne parle pas, ou je m’exprime qu’en cas d’extrême nécessité. Par exemple, je ne peux pas avoir une conversation avec quelqu’un en tête à tête. Si ça arrivait, la personne devrait se contenter de parler toute seule, ou de ne pas parler du coup, je m’en contre-fiche. Là où les personnes peuvent ressentir du malaise, je ressens de l’ennui et de l’exaspération. Je ne me suis jamais sentie pas à ma place (dans le monde en général, si, mais avec un groupe de personnes, jamais). Hors, quand il s’agit d’établir des stratégies ou de dire quelque chose d’intelligent pour remettre quelqu’un à sa place, je suis la première à m’imposer.
C’est pourquoi je suis soit aimée, soit détestée. Certaines personnes arrivent à comprendre mon mode de vie et ma manière d’être, soit parce qu’ils sont ouverts d’esprits, soit parce qu’ils me connaissent depuis longtemps. Les autres voient simplement en moi une peste qui regarde tout le monde de haut et qui se trouve trop supérieure pour parler aux autres. Alors que c’est faux. Je suis la première à me descendre dans la vie de tous les jours. J’ai la mauvaise manie de me détester. Je ne sais pas vraiment pour quelle raison. Et cette haine envers moi-même a produit en moins une étrange angoisse qu’est la peur de moi-même. Par exemple, lorsque je suis seule et que je me vois dans la glace, ça produit en moi le même effet que si je voyais un revenant, ou un démon. Ce pourquoi malgré mon silence, j’ai horreur d’être seule. Je préfère toujours être en groupe.
Ce côté à la fois indépendante et dépendante peut en perturber plus d’un. Surtout en tenant compte du niveau sentimental: j’aurais besoin de l’attention et du toucher de quelqu’un en particulier, mais je n’arriverais jamais à me mettre en couple de manière officielle. Ça serait pour moi mettre une marque d’appartenance et une perte de toute liberté, comme signer un contrat. Je pourrais éventuellement passer ce cap, mais pour l’instant, je ne me visionne avec personne, ce pourquoi je me dis célibataire endurcie.
Par contre, le fait que j’ai peur de moi-même n’a provoqué en moi aucune timidité. Si je ferme ma gueule, c’est parce que j’en éprouve la nécessité. À part ça, je me sens tout à fait à l’aise en communauté, et j’ai assez confiance en moi pour prendre la parole sans trébucher sur mes mots.
Je n’ai pas beaucoup d’addictions, si ce n’est la musique et l’écriture. Lorsque je suis seule, je rédige beaucoup de nouvelles, de lettres, ou j’étale mes idées par écrit, en écoutant de la bonne musique, ce qui m’empêche de me retrouver en tête à tête avec moi-même. Ou le moi qui je sais peut être dangereux, ou celle qui m’a fait faire quelques erreurs dans ma vie. Je ne sais pas si c’est de la schizophrénie, ou une double personnalité. Mais j’ai effectivement l’impression d’être deux dans ma tête, parfois. Je n’en ai parlé à personne, je ne veux pas paraitre plus étrange que je ne suis déjà vue. Cependant, cette face de moi a causé chez moi par exemple des dépressions, qui m’ont menées à des addictions comme les pilules, ou m’ont incité à me couper les veines. Une sort d’auto-destruction. Par moments, je retombe dans ses addictions, mais je le cache toujours.
Effectivement, j’en dis très peu sur moi. Même ceux qui me connaissent depuis l’enfance, et qui connaissent ma façon de raisonner et de vivre, ne savent pas trop ce qui se passe en détail dans ma tête ou dans ma vie en général. Je ne le fais pas pour me donner un air mystérieux. Simplement pour une question de sécurité, et parce que ça me fait chier que les gens en sachent trop. Je ne veux pas me mettre à éprouver des pulsions meurtrières envers ceux à qui j’en ai trop dit, alors je m’abstiens.
Ça révèle une autre facette de ma personnalité: la méfiance. Pratiquement personne n’a ma confiance totale, à part peut-être une personne. Ce pourquoi j’observe et analyse tous les tiques et les attitudes des personnes que je rencontre pour la première fois. Alors au final, il est très dur de m’approcher. Il faut peser tous ces mots et gestes, comme avec un animale sauvage. Astuce: La plupart du temps, n’aimant pas beaucoup parler, la première fois que je rencontre quelqu’un, je préfère que ça se fasse dans le silence. Rester assis, en face, ou côte à côte, à se regarder ou pas... pas d’importance, tant qu’il y ait du silence. Puis, quand je me sens de parler, je peux peut-être me mettre à dire une phrase ou deux, et seulement là, je pourrais commencer une relation plus ou moins en confiance d’amitié.
| Test RP : Comment réagirez-vous si un homme mourrait devant vos yeux.
Quand on a la tête en vrac, l’esprit bourré de mauvaises choses qui rongent l’âme autant qu’une tumeur rongerait le corps à l’époque où cette maladie existait encore, qu’est-ce qu’on fait? On ne peut pas rester chez soi, dans la même misère, et continuer de la contempler avec dépit. Ce serait se faire du mal. Hors, dans des périodes dures comme celle qu’on est en train de vivre, quand le monde entier et le destin est contre nous, on ne peut pas se permettre de s’auto-détruire de la sorte. Alors, pour éviter tous dégâts, on change d’air, on sort, même si on sait que le monde extérieur est aussi détestable que l’intérieur dans lequel vous vivez.
C’est ce que je suis en train de faire. Je ne sais par pourquoi je m’en donne encore la peine. De toute manière, quand je sors, je me sens constamment oppressée et surveillée. Je n’attends que le jour où on percera cette bulle inutile et étouffante, limitant nos possibilités de vie et rendant fou ce gouvernement égoïste et corrompu.
Reste qu’il fait froid, et qu’il fait nuit, et que mine de rien, la température m’aide à m’éclaircir les idées et soulage ma migraine. C’est tout con, mais une baisse de température me donne un semblant de la sensation qu’est une brise fraîche et matinale à l’odeur d’herbe mélangée à la rosée de l’aurore. J’aime bien, rêver. C’est la seule chose qu’on a le droit de faire dans ce putain de siècle. Rêver un peu. Mais personne ne doit être au courant de ce dont tu rêves. Parce que s’ils trouvent des choses qui ne leur plaisent pas dans ton esprit tordu, ils t’éliminent. Avec l’évolution de la technologie, l’être humain a régressé. Pourtant, c’était à une toute autre époque que les hérétiques se faisaient brûler pour leur façon de pensée différente de celle de l’Église.
Je lâche un soupire venant déchirer le calme des rues par la nuit, qui sembla comme un cri au milieu de tout ce silence. On n’entendait même pas de sons aigus que pouvait faire Rat, qui devait dormir dans ma capuche, couvert par mes cheveux, au chaud. C’est un jour plus glauque que les autres, bizarrement. Et comment!
J’entends déjà des gémissements suspects, depuis quelques mètres, qui semblent plus forts à chacun de mes pas. Ils sont expliqués par cet homme, allongé par terre au milieu de poubelles, au détour d’une rue. Un clochard, sûrement. Pas rasé, mal habillé, puant, maigre, et blême. Il avait dû choper un truc, et ne pouvait bien entendu, pas se faire soigner. Vu la manière dont son visage se tord de douleur, et son aspect cadavérique, j’admets qu’il est dans la phase finale de la maladie. je ne peux rien faire pour lui. Ça doit faire des jours qu’il est trop tard pour l’aider. De toute façon, qui aurait pris la peine, pour ce pauvre homme? À notre époque, c’est chacun pour sa peau. Je me sens impuissante, et c’est frustrant.
Il est hors de question que j’approche ce mec. Aussi triste son sort soit-il, je ne peux pas me permettre de l’aider. Ce n’est pas la compassion qui me manque. Il doit être souffrant depuis des jours... Que dis-je? Des semaines. Mais ce n’est pas mon problème, je n’ai simplement pas envie d’attraper quoi que ce soit de mauvais. Alors je reste debout, à l’observer mourir, lentement. Je sais qu’il me regarde. Et il sait que je le regarde. Mais je ne décèle aucun signe de haine dans son regard pâle. J’attends une demi-heure, peut-être, avant que le vieux clochard ne lâche son dernier souffle de douleur, et son dernier soupire de vie. Quelque part, je l’envie. Il n’a plus à supporter le calvaire qu’est cette vie.
Je renifle, et passe mon chemin, me demandant pourquoi je ne fais pas comme lui pour sortir de cette galère? Parce que ça n’arrangerait rien. Ce serait trop facile. Ce n’est pas pour rien si je me suis engagée dans la Résistance. J’ai envie de faire changer les choses.
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