arfaitement parfait, c'était le mot d'ordre que t'avais dit ta mère, détachant chaque des syllabes de cette maudite expression. Assise sur le divan blanc crème, les jambes légèrement croisées tu fixais le jeune journaliste portant le nom monsieur Kain, tu portais des lunettes de soleil malgré le fait que tu étais à l'intérieur, la lumière des néons pointer dangereusement dans tes yeux t'aveuglant jusqu'aux larmes. Tu observais le jeune homme les yeux rivés sur papiers alors que dans ta tête une seule et unique scène se répéter ainsi à l'infini jusqu'à plus fin. Des lèvres entourées de fine ridule prenant naissant à la leur commissure pour s'évaporer sur le reste de sa peau. Un rouge carmin puissant et aussi visible que le sang sur une peau blanche bougeant en rythme de ces paroles, tu savais à qui appartenait, même parfaitement, pour les avoir vus chaque jour de ta vie et bougeant au rythme de parole acerbe et vile, mais tu réprimais ton envie de vomir pour pouvoir tenir ton rôle de petite fille parfaite, seule et unique héritière de famille des Aryens, c'était aussi à cause de cette famille que tu te retrouvais ici en ce lieu bas, dans une salle trop richement décoré à ton gout, mais tout autant que ta tenue à toi. A peine midi pour l'heure du repas et tu es dans ce que l'on pourrait appeler une robe de bal. Une hérésie qui te hérissait les poils et qui te donnait la chair de poule, pourtant tu étais là, assise dans le diva crème, avec une robe noire pétrole te laissant les épaules dénudées et le cou vierge de tout bijou et de toute chevelure, puisque ces derniers étaient relevés dans chignon lâche, laissant seulement une ou deux boucles de retomber lourdement sur ta nuque. Toute cette mascarade pour rattraper une interview qui aurait dû avoir lieu il y a deux nuits de ça lors d'un diner de charité, ceci expliquait peut-être cela, mais tu n'aimais pas ce genre de mensonge, mais tu devais le faire pour la famille, pour les Aryens.

Ainsi tu étais seule dans la salle en compagnie du journaliste, tes parents n'étaient pas encore arrivés, mais toi tu attendais là depuis presque maintenant dix minutes patiemment sans bronché, dans un silence de plomb, tu observais avec insistance le jeune homme à travers tes verres teinté de noirs et tu attendais patiemment, tu attendais que toute cette mascarade cesse enfin pour pouvoir souffler et passer à autre chose, ainsi tu pourrais respirer une bouffé d'air frais, mais il n'était que midi moins cinq et le jeu des questions réponses auraient dû commencer il y a maintenant un quart d'heure. T'engourdissent fortement sur tes tallons aiguilles, tu décidas que faire quelques pas dans la pièce ne ferait pas de mal à personne, ainsi, tu débarrassais des verres teintés qui était sur ton nez pour les tenir dans ta petite main et tu t'avanças sur le rebords du sofa pour te relever. Tu pouvais maintenant marcher tranquillement par petits pas, tu étais presque en train de faire les cent dans la pièce, zieutant de temps à autre le jeune homme qui travaillait sur ses papiers. « Monsieur Jake Kain, au nom de la famille Aryens je tiens à m'excuser pour le retards occasionné, mon père doit très certainement être en réunion avec le commité de la santé publique, j'espère dans tous les cas que ceci ne vous gêne point dans la suite de votre emploie du temps, sinon je m'en vois confuse, monsieur. » T'excusas-tu humblement en faisant un demi-tour sur toi-même les yeux rivés sur tes lunettes. La grande horloge du dôme se mit à sonner un coup avant de se taire à dans un bruit assourdissant, ainsi que toutes les lumières dans la pièce. Dans le noir le plus complet tu poussas un petit cri silencieux de surprise et tu cherchas à t'agripper dans le vide, dire qu'avant tu avais mal au crâne à cause des lumières maintenant tu donnerais beaucoup pour avoir un filet de lumière pour voir où tu mettais les pieds. « Monsieur Kain, vous êtes là ? » Supplias-tu au vide un peu beaucoup terrorisée par cette situation exceptionnelle et sombre pour jouer sur les mots. ❞