J'avais passé mon enfance dans un centre de recherche appartenant à des scientifiques et des militaires travaillant dans le plus grand secret. Ils enlevaient des enfants dès la naissance, sélectionnés parmi tant d'autres. Soit il avait été donné par leurs parents, soit c'était des orphelins aux capacités prometteurs. Les scientifiques s'assurèrent de mon éducation. J'étudiais l'histoire du dôme du fond en comble. Les militaires, quant à eux, m'enseignaient des stratégies. En plus de ça, cinq jours sur sept, nous fîmes des entraînements ayant pour but d'améliorer nos conditions physiques. Ces entraînements étaient hors du commun. Le pire de tout ça, était que nous vivions dans des conditions horribles, avec deux repas par jour. J'avais vu bon nombre de mes camarades disparaître du jour au lendemain, à cause de leur faiblesse ou de leur incapacité à continuer le programme. C'était marche ou crève. Ce centre m'avait rendu agressif avec mes camarades. Je n'avais aucune pitié pour les autres. Ma survie était plus important que tout.

Finalement, mon comportement avait dégénéré après que des scientifiques eurent l'envie de tester quelque chose sur moi. Il m'avait sanglé puis piqué à l'aide d'une seringue. Elle avait pour but d'accroître ma rage, de me rendre sauvage. Je n'avais que dix ans à l'époque et ils semblaient s'en foutre de ce détail. Après ça, je n'ai plus été le même garçon, calme et froid. J'étais devenu un garçon qui s'énervait à tout bout de champ et qui ne réagissait qu'avec des coups. Si bien que je blessais régulièrement mes compagnons et même mon compagnon de cellule. Car nous avions des chambres bien à nous, où nous n'étions pas surveillés à longueur de journée par des caméras. C'était notre seul refuge. On avait décidé de m'isoler du groupe, comme un mouton mis à l'écart du troupeau. J'avais cru qu'à cet instant, j'allais finir ma vie dans la plus grande solitude, avec pour seule amie, ma rage incontrôlable.

Les scientifiques eurent la gentillesse de m'offrir une espèce de psychologue et de garde du corps. Il avait été mon professeur et mon protecteur. Professeur car il m'enseignait beaucoup de choses et m'apprenaient à me battre tout en contrôlant mes émotions dont la rage. Protecteur parce qu'il me protégeait des autres élèves. Grâce à lui, j'ai pu réprimer ma colère et devenir plus expressif avec les gens. Je parvenais à ressentir d'autres émotions comme l'amour, la tristesse et même la joie. Mais cette vie connut malgré tout une fin. Le groupe de scientifiques et de militaires qui travaillaient sur nous, s'occupaient de nous en toute clandestinité. Leur projet avait pourtant été refusé mais ils avaient crée une base inconnue sous terre, pour entraîner des enfants tels que moi à devenir de grands soldats. De vrais militaires, travaillant pour le dôme actuel, arrivèrent chargés d'armes et d'explosifs.

Les militaires clandestins s'armèrent à leur tour et tentèrent désespérément de s'enfuir ou de se battre. Presque tous les enfants de mon âge qui se trouvaient dans le centre périrent. Peu, comme moi, avaient survécu au massacre. Anthony, l'homme qui s'était occupé tout le long de mon séjour dans le centre, était mort lui-aussi. Pendant l'affrontement, un militaire travaillant pour le dôme, tira une balle sur un militaire ennemi. Ils étaient faciles à différencier car ceux du centre étaient habillés entièrement en bleu. La balle ralentit en traversant une petite parcelle de chair du militaire en bleu avant de se loger dans mon oeil. Si elle n'avait pas été ralenti, peut-être aurais-je perdu la vie sur le coup.

Le militaire qui m'avait causé cette blessure vint vers moi, assez gêné de m'avoir tiré dans l'oeil. Il se sentit tellement gêné qu'il eut la gentillesse de s'occuper de moi. Ainsi, il m'accompagna à l'extérieur de la base souterraine. A l'extérieur, je m'étais attendu à découvrir un ciel bleu comme dans les livres mais je me trouvais encore en prison, dans un deuxième dôme indestructible. Lorsque la guerre fut enfin fini, le militaire nerveux de la gâchette, revint vers moi avec un médecin. Pour s'excuser de ce dont il avait fait, il me proposait une opération risquée mais qui redonnerait la vue. Je ne lui avais rien demandé. L'opération se fit donc à la minute même. On ouvrit ma paupière blessée de force et on me drogua de médicaments comme un somnifère et d'autres substances pour que je ne réagisse pas à la douleur.

A mon réveil, j'avais un nouvel oeil. Le seul problème était que j'avais deux vues différents. Une avec un monde normal et l'autre avec un monde mieux éclairé avec une vision nette et plus précise qu'avant. J'ai décidé de choisir mon premier oeil, celui que j'avais depuis toujours. Les Hautes sphères avaient décidé de réinsérer les enfants du programme militaire dans le dôme, bien sûr, une petite quantité d'enfants. J'avais eu la chance d'être mis dans un immeuble, avec des voisins qui devaient s'occuper de moi de temps à autre, si j'avais besoin d'aide. J'avais eu une vie normale, comme si mon passé n'avait jamais eu lieu. Les militaires m'ont maintes fois proposé de rejoindre leur camp, à cause de mes capacités étonnantes mais à chaque fois, je manifestais une grande opposition. Ils avaient gâché mon ancienne vie qui avait ses défauts mais aussi ses avantages comme Anthony. J'avais choisi son prénom, vu qu'autrefois, je n'avais qu'un numéro de matricule. Et pour nom, Sky, puisqu'il avait rêvé toute sa vie de voir le ciel.

Au fil des années, j'avais commencé à être à la fois, mercenaire, tueur à gages et garde du corps. Ces boulots me plaisaient car je pouvais mettre mes capacités de combattants aux plus offrants. En plus de ça, j'avais rejoint la résistance. Je n'appréciais pas être dans ce dôme, comme un animal en cage. Je vivais plutôt bien ma vie et je ne me plaignais de rien. Finalement, je rêvais comme tous les hommes d'un monde de liberté et même de fonder un foyer. Tout le monde avait le droit de rêver. Mais en moi, résidait toujours cette idée de vengeance contre les militaires, cette colère que l'on m'avait donné de force. Je ne pouvais l'effacer. This is my story.

Test RP : Le dôme est une prison. J'ai toujours pensé qu'elle était ma cage, mes chaînes, m'obligeant à vivre à l'écart du véritable monde. Il était impossible de savoir ce qu'il se tramait à l'extérieur et les paysages. Dans des anciens livres, on expliquait ce qu'était l'ancienne Terre, avant sa pollution. Chaque être humain, ici, était contraint de vivre contre leur gré. Soit on nous abandonnait à l'extérieur, soit on nous obligeait à suivre le système mis en place depuis des années dans le dôme. Les Hautes sphères manipulaient les gens avec telle facilité que ça me dégoûte. Je voudrais tellement les anéantir, faire retourner le peuple contre eux. Mais après toutes ces années de propagande, je doute que l'on pourrait faire changer d'avis à la population. Le dôme semble maintenir à l'ordre tout le monde. J'avais l'impression de me trouver d'un monde où j'étais impuissant. Et surtout, ce qui me répugne le plus, est la pauvreté dans lequel les gens vivent dans les bas-fonds. Les gens, lorsqu'ils vivent dans la plus grande richesse, ne témoignent d'aucunes compassions pour les pauvres. Ce dôme n'avait pas changé la mentalité des gens. Peut-être que je haïs ces hommes riches pour leur situation ou soit, je les envie de vivre dans la luxe. Mais en tout cas, le dôme ne m'inspire que du dégoût.
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