u commençais à en avoir marre de ses dérèglements qui s'opéraient sans cesse en toi. Dire qu'avoir un corps robotique était une chose beaucoup plus résistante qu'un vulgaire corps de chair et de sang était un magnifique euphémisme. Tu ne critiqueras pas ton nouveau corps, il possédait ses forces et ses faiblesses, mais ces faiblesses pouvaient mettre à mal ta couverture dans le dôme et ça tu ne voulais pas ! Dire qu'en plus tu ne pouvais pas remettre les pieds dans la base militaire comme tu le voulais, c'était un peu le plus difficile, tu devais faire attention à ne pas être suivis et tu devais dire à tes hommes que tu étais en permission à cause d'une soi-disant bêtise que tu avais faites dans une mission à petit comité. Tu avais donc pris un rendez-vous médical sous ton vrai nom, Arwenn Lackshaman, car après tout, ton identité n'était pas connue de tous et que tu devais rester un secret pour tout le dôme. Tu n'avais pas tellement donné de précision sur la raison du pourquoi tu avais pris un rendez-vous chez l'une des meilleurs internistes, tu avais seulement laissé entendre que tu devais apporter quelques légères modifications à un bras robotique, mais tu n'avais prévenu personne que tu étais entièrement robotisé.

Tu avais eu un rendez-vous à huit heures du matin, ce n'était pas un problème, bien au contraire, une partie de la ville dormait encore confortablement installé dans ses lits, alors que toi tu avais passé ta nuit branchée à une machine pour te recharger, tu avais l'impression que tes batteries commençaient à devenir vieille et tu n'aimais pas ça, mais le plus important à l'heure d'aujourd'hui, c'était de changer tes connectiques rattachées à ta colonne vertébrale, car tu avais l'impression de rater des choses, ce qui n'était pas normal. Tu avais rejoint la capsule scientifique sans aucun problème et tu t'étais dirigée vers le bon service. Tu pris l'ascenseur vers le deuxième étage, passant devant l'air quelque peu ahurit de la secrétaire, tu n'avais pas besoin de demander quoique se soit, tu connaissais déjà parfaitement le chemin, non ce n'était à cause du fait que tu étais une cliente régulière, bien au contraire tu venais ici pour la première fois, mais la véritable raison c'était que toutes ces informations étaient déjà stockée dans ta mémoire, grâce à ton oeil, c'était une première... Tu venais de découvrir que l'armée avait plutôt de bons dossiers sur le coeur du dôme, mais qu'importe. Il était huit précise et tu attendais dans la salle d'attente vide, régler comme du papier à musique un petit bip se fit entendre dans la salle suivie d'une indication. « Madame Lackshaman, salle trois. » entendis-tu d'une voix légèrement mécanisée. Sans perdre de temps tu te dirigeas vers la dite salle.

Très rapidement tu te retrouvas devant la dite salle, tu ne pris pas le temps de frapper à la porte ou bien de faire un quelconque signe de politesse, non tu t'empressas seulement de pousser la porte du cabinet pour ne pas perdre de temps et de reprendre ta mission au plus vite. Tu rentras dans la dite salle et tu refermas aussi délicatement que tu le pus la porte, pour faire face à ton praticien. Du haut de tes deux mètres de haut tu la toisas de bas en haut et de haut en bas, tu ne faisais pas tellement attention à son physique en lui-même ou bien à ses cheveux roses, mais tu recherchais à déceler un comportement étrange ou bien une quelconque arme sur elle, mais non. Ton oeil bionique ne t'informas d'aucunes de ces informations. « Je ne perdrais pas mon temps madame Dreizehn, quelles sont les informations que vous révèle mon dossier ? » La questionnas-tu vivement avant de t'avancer dans la salle et prendre place sur une chaise qui se trouvait devant le bureau de la dame. « Voyez-vous, avant de commencer quoique se soit, j'aimerais m'assurer de quelques petites informations, vous n'en voyez pas de problème, j'espère ? Après tout, je suis sûr que vous faites aussi quelques petits tests psychologique ou bien dans le même genre à vos patients, non ? » Continuas-tu d'un ton neutre en croisant les jambes t'asseyant confortablement sur ta chaise en attendant que la jeune femme se positionne derrière son bureau et que tu peux avoir une conversation dite normal comme avec un quelconque praticien et son patient. ❞

u avais posé ton cul sur une chaise et tu avais commencé ton laïus, tu savais que ceci pouvais être totalement déconcertant pour un médecin de voir quelqu'un qui prend les devant et qui ne panique pas lors d'une quelconque consultation, mais ce n'étais pas ton cas et tu devais être très direct et très pointilleuse dans tes propos si jamais tu ne voulais pas perdre ta couverture et te voir mettre à la casse comme de nombreuse autre machine avant toi. Dire que tu n'avais pas attendu la doctoresse et tu avais pris directement les devants en t'asseyant à ta place, celle de patient et tu attendais qu'elle prenne la sienne en tant que spécialiste, juste derrière son bureau. C'est ce qu'elle fit, un peu longue à la détente, mais qu'importe le résultat était le même si elle avait prit trop de temps à ton gout. Dreizhen c'était à son tour installé confortablement sa propre chaise, dès lors qu'elle eue prononcé ces premiers mots la tête réfugier dans ses dossiers ton oeil se mit automatiquement à enregistrer la conversation. « Les tests psychologiques sont surtout pour les nouvelles greffes ou changement d'appareils. Pour répondre à votre question, je dois admettre que votre dossier est très limité. Il n'y a pas beaucoup d'information outre votre Delkraüs, l'objet de votre visite. C'est votre second rendez-vous? Qui était le chirurgien qui vous a opéré? Si vous ne vous souvenez pas, ce n'est pas grave. J'ai rarement vu de Delkraüs et vu le manque d'information dans votre dossier je me pose des questions quant à son état actuel. Surtout si c'est votre première visite d'entretien. » Te dit-elle d'un ton on ne peut plus professionnel, en relevant ses yeux de sa tablette pour t'observer.

Comme si tu voulais passer outre cette question tu fis brasser un peu d'air autour de toi en un simple petit geste rotatif de la main. Tu la suivais du regard et tu remarquais qu'elle t'observait avec un certain déconcerté, certes avoir de la robotique à place de la chair est devenue monnaie courante dans notre monde, mais toi tu étais quelque peu un être à part. Intérieurement tu t'aurais bien mise à sourire ou bien éclater de rire, mais ton visage restait impassible, dur comme de l'acier et froid comme du diamant. « Passons ces questions quelques peu futile et attardons nous sur le principal. Vous n'avez pas besoin de savoir la raison du pourquoi j'ai pris un rendez-vous avec vous, je l'ai pris et c'est tout, mais si je pouvais je serais très bien allé voir mon chirurgien. Enfin bref.... Le résultat est le même, je souhaite que vous opériez à quelque modification que je qualifierais de bridage temporaire. » Lâchais-tu quelque peu de manière évasive, tu ne pouvais pas non plus tout lui dévoiler comme ça, sinon tu serais contraite de te voir obliger de lui faire garder le silence, comme on te l'a très bien appris et comme tu l'as déjà fais lors de tes missions dans le monde extérieur. Le temps d'un instant tu baisas les yeux vers le dit bras et tu l'observas longuement, contractant de temps à autre ton bras mécanique, laissant à tes fines oreilles entendre un petit bruit strident, que seule une machine serait capable de reconnaitre entre plusieurs centaines d'autres. Ce son caractéristique d'un relâchement, laissant aller un mécanisme tourné dans le vide.

Très rapidement et sans prendre en considération le fait que tu parlais ou non, la doctoresse qui se tenait derrière son bureau semblait être perdu dans ses propres idées. La rousse dans sa petite bulle sphérique et hermétique resta dans sa ligne de mire, laissant ses idées défiler à toute vitesse. « Ce que je ne comprends pas c'est pourquoi avoir opté pour ce modèle. Il peut devenir instable ou provoquer des problèmes. Peu de gens l'utilisent, d'où sa rareté. Je me suis penché toute la nuit sur une question. Quelles peuvent bien être les modifications, les ajustements apportés pour que vous ne veniez consulter que maintenant ? » Te questionna-t-elle professionnellement, mais beaucoup trop curieuse à ton gout. Tu t'arrêtas dans ton petit manège de mouvement sans queue ni tête et tu fermas les yeux. Malgré le fait que tes paupières étaient closes, ton oeil bionique continuait sans cesse de te transmettre des informations, parfois utile, d'autres fois non. Inconsciemment tu te mis à tapoter sur ta jambe, frénétiquement, comme si tu essayais de faire sortir une mélodie des plus basiques à travers le contact de ta peau en latex, mais tu n'arrivais qu'à faire sortir un drôle de son très peu mélodieux. Sans crier gare tu te redressas sur ta chaise et tu ouvris les yeux, laissant tes pupilles rouges bouger à toute vitesse, laissant un programme te donner toutes les possibilités et imaginables sur le futur de ton entretien.

Tu lui lanças un regard des plus froids, sans vie ni émotion, mais qui n'était pas pour autant méchant ou bien quoique se soit dans ce genre, tu étais seulement impassible comme l'acier. Tu t'avanças lentement sur ta chaise pour finir presque dans le vide, laissant seulement l'extrémité de tes fesses touchant le siège. « Je vous l'ai déjà dit, vous n'avez pas besoin de savoir ceci, je vous paye tout simplement pour faire ce que je vous demande, chercher à comprendre la raison du pourquoi dans cette situation est totalement futile. Mon appareillage, va parfaitement bien, je vous demande juste de faire quelques petits réglages. Ce qui devrait être un jeu d'enfant pour vous non ? Après tout, n'êtes-vous pas la meilleure dans votre domaine ? Bien sûr que si. Ce système comme vous le dite est instables, mais c'est celui qui convient parfaitement à ma situation. Maintenant pour ce qui est des réglages, j'aimerais que vous complétiez mon bridage, mais seulement pour une courte durée, que j'estimerais à environ trois à six mois. Ce que j'entends par là, c'est de réduire les pressions pour avoir des mouvements plus humains et moins mécanique.... Est-ce que vous me suivez toujours, madame Dreizhen ou bien je vous ai encore perdu ? » Lui ordonnas-tu presque d'un ton monotone, mais tu commençais à ne pas apprécier le fait quelle tienne dans ses mains ton soi-disant dossier médicale. De ce fait, très rapidement tu te levas presque en bond invisible et tu lui subtilisas la tablette pour revenir à ta position initiale, le dos bien calé contre le dossier de la chaise. Ce n'est qu'a partir de ce moment-là que tu commenças à parcourir en travers ce que contenait les fichiers inscrit sur l'engin. ❞